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2021 - « particules de force prolifique »

La formule « particules » (particles) de « force prolifique » (« prolifick virtue ») est la caractérisation du pollen donnée au XVIIe siècle par le botaniste anglais Nehemiah Grew (1641-1712) : The anatomy of plants, with an idea of a philosophical history of plants, and several other lectures, read before the Royal Society, Londres, Printed by W. Rawlins for the Author, 1682, Book I (The anatomy of plants, begun. With a general account of vegetation, founded thereupon), chap. V, § 15, p. 38 et Book IV (The anatomy of flowers), Part. II, chap. V, § 6, p. 172.

 

Au sens botanique du terme, la figue n’est pas un fruit. Il s’agit d’un réceptacle, le sycone, qui contient des fleurs (sous la forme de filaments roses) et, à maturité, une infrutescence d’akènes éparpillés dans une pulpe.

 

Le développement de très nombreux cultivars de figuier est tributaire de la pollinisation d’un insecte inféodé à la figue. La fécondation et par suite le développement des figues dépendent en effet d’une petite « guêpe » de sexe femelle, le Blastophaga psenes L., qui seule peut apporter le pollen dans la figue. Mais si la fécondation des fleurs femelles du figuier dépend du Blastophaga, le développement de ce dernier dépend quant à lui de la présence de figues du Caprifiguier. Le fait que tout au long de l’année les Caprifiguiers produisent des figues permet au Blastophaga, qui n’a pas d’autre niche de développement, de toujours trouver la plante hôte adaptée. Entre le figuier et le Blastophaga, il y a ainsi une symbiose.

 

Sur les observations de Grew concernant les figuiers : p. 17 ; p. 108-110 ; p. 113-116 ; p. 119 ; p. 135 + Tab. 31.

« Eh bien moi, figurez-vous que j’ai trouvé une figue, et ce sera l’un des éléments de ma Consolation matérialiste » – Francis Ponge, Comment une figue de paroles et pourquoi (1977), brouillon du 18 août 1958, Paris, GF-Flammarion, 1997, p. 79.

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