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2021 - clinamen

Lucrèce, De rerum natura (Ier siècle av. J.-C.), II, v. 167-293, trad. fr. José Kany-Turpin, Paris, GF-Flammarion, 1993/1997, p. 125-131.

 

William Hogarth, The Analysis of Beauty. Written with a view of fixing the fluctuating Ideas of Taste (Londres, J. Reeves, 1753), Joseph Burke (éd.), Oxford, Clarendon Press, 1955, cover + chap. VII (« Of Lines »), p. 55-56 + Plate I, Figure 49 / Analyse de la beauté destinée à fixer les idées vagues qu’on a du goût, trad. fr. Hendrik Jansen (Paris, Levrault, Schoell & Cie, 1805) révisée par Serge Chauvin sous la direction de Bernard Cottret, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 1991, couverture + chap. VII (« Des lignes »), p. 79-80 + planche I, figure 49.

 

Félix Ravaisson, art. « Dessin », dans Ferdinand Buisson (éd.), Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, Paris, Hachette, 1882, Ière partie, t. I, p. 680 b : « Le secret de l’art de dessiner est de découvrir en chaque objet la manière particulière dont se dirige à travers toute son étendue, telle qu’une vague centrale qui se déploie en vagues superficielles, [une] certaine ligne flexueuse qui est comme son axe générateur ».

 

Félix Ravaisson, « La philosophie de Pascal », Revue des Deux Mondes, 3ème période, t. LXXX, 15 mars 1887, p. 399-428, texte repris dans Métaphysique et morale, Jean-Michel Le Lannou (éd.), Paris, Vrin-Reprise, 1986, p. 42 : « La grâce, qui est toute souplesse et flexibilité, et, conséquemment, aussi différente que possible de la roideur géométrique. Alors surtout, pour définir l’esprit capable de la comprendre, il [= Blaise Pascal] eût noté en cet esprit, comme en étant un caractère essentiel, cette facilité infinie d’ondoyer en tout sens sans effort et de se jouer en toute sorte de plis et de replis que figure le serpentement des choses vivantes (serpeggiamento), dont se sont tant occupés et qu’ont su si bien rendre Léonard de Vinci, Michel-Ange et le Corrège ».

 

Félix Ravaisson, Testament philosophique et fragments, Charles Devivaise (éd.), Paris, Boivin et Cie., 1933, p. 83 : « Toute forme, a dit Michel-Ange, est serpentine, et le serpentement est différent selon les conformations et les instincts. Observe, dit Léonard de Vinci, le serpentement de toute chose. C’est-à-dire, observe en toute chose, si tu veux la bien connaître et la bien représenter, l’espèce de grâce qui lui est propre ».

 

Félix Ravaisson, Testament philosophique et fragments, Charles Devivaise (éd.), Paris, Boivin et Cie., 1933, p. 132-133 (= n. 32 à la p. 83) : « Il est dans les formes et les mouvements des vivants un trait essentiel qu’accusent les grands maîtres de l’art et qui, ainsi prononcé, jette du jour sur toute la méthode de la nature. Ce caractère est l’ondulation. Le principe en est le mouvement par lequel toute chose, en son développement, descend en se dédoublant à une image d’elle-même, mouvement répété, coupé d’intermittences ; de là les vibrations, battements, palpitations qui dans des fluides en mouvement deviennent des ondes. Les ondes sont particulièrement sensibles dans l’allure des reptiles et cette allure se retrouve soit dans les formes, soit dans la progression de tous les animaux, sans en excepter les habitants de l’air et des eaux. Michel-Ange l’a noté, disant : toute forme est serpentine, et Léonard de Vinci : observe le serpentement de toute chose, comme s’il pensait que dans chaque manière de serpenter ou d’ondoyer se révélait le caractère propre de chaque être ; chaque être serait ainsi une expression particulière de la méthode générale de la nature, expression elle-même de l’incarnation aux formes multiples de l’âme génératrice ».

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