2020 - anémophiles
« Mon lit est un torrent aux plages desséchées. Nulle fougère n’y cherche sa patrie. Où t’es-tu glissé tendre amour ?
Je suis parti pour longtemps. Je revins pour partir.
Plus loin, l’une des trois pierres du berceau de la source tarie disait ce seul mot gravé pour le passant : ‘Amie’.
J’inventai un sommeil et je bus sa verdeur sous l’empire de l’été. »
René Char, La Nuit talismanique qui brillait dans son cercle (1972), II (« Chacun appelle »), « Éprouvante simplicité », dans Œuvres complètes, Jean Roudaut (éd.), Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1983, p. 503.
Je veux remercier Laia Miralles (@laia_miralles) d’avoir attiré mon attention sur ce poème de René Char.