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2016 - les matinales, les traversées

Les amoureux de la lumière le savent : au matin ne s’est pas encore tendu le rideau de brume qu’accumule la chaleur de la journée ; au matin ne fait pas encore écran la poussière que fait lever l’activité. Le matin est le moment de la transparence où la lumière traverse de part en part : elle éclaire les formes mais doucement et obliquement, sans les écraser, sans les enliser.

 

C’est en outre d’avoir traversé la nuit que le dehors, au matin, peut apparaître. Le matin n’est pas plus un début premier qu’il n’y a de début du monde. Mais, en se levant de la nuit, le matin engage une capacité de début qu’un pur début n’a jamais eu, et rouvre ainsi effectivement les possibles.

 

Dès lors, ne plus accrocher les matins sur des murs. Mais, par l’usage de cadres en verre transparent en suspension, faire transparaître les traversées que les matins ouvrent vers le dehors, vers le monde, vers la nature : vers le réel.

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