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2015 - formes, signes

Yves Bonnefoy, « L’arbre, le signe, la foudre » (mars 1993), dans Remarques sur le dessin, Paris, Mercure de France, 1993, p. 83-84 : « Dessiner : avoir à choisir entre imiter un objet ou produire un signe. Soit évoquer un contour, un rythme, une texture que l’on perçoit en un point du monde, et laisser ainsi la forme qui naît sur la feuille entendre l’appel d’un fait de réalité qui transcende tous les savoirs. Soit tracer à partir de rien dans la perception – de rien, mais peut-être aussi bien d’une réminiscence de tout, eût dit Mallarmé – la structure parfois tout à fait abstraite qui n’aura de sens que par convention : sauf qu’elle donne à rêver que sous sa figure arbitraire elle a réalité elle aussi, autant sinon même plus que n’en a notre univers illusoire ».

 

Ton programme : refuser l’alternative ainsi posée par Yves Bonnefoy.

Que la forme dessinée ou peinte puisse être aussi en même temps un signe, c’est-à-dire un renvoi ou, mieux, une relation : une relation au dehors, à l’extérieur, au réel.

 

Que le signe dessiné ou peint puisse être aussi en même temps une forme, c’est-à-dire une ouverture ou, mieux, une échappée : une échappée vers le dehors, vers l’extérieur, vers le réel.

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