2019 - l’art de peindre

Un arbre de racines ?

 

Peut-être un sexe ?

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Collées de peau, encadrées, cousues : des racines dénudées.

 

Comme un trophée ?

 

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Qu’est-ce qu’une image ? Que fait une image ?

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Nos images sont-elles vouées à déraciner ? Peuvent-elles, et comment, raciner – à nouveau, autrement, mieux ?

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Dans un courrier du lundi 30 décembre 2019, Michel Dector m’écrit :

 

« Bonjour Dominique,

 

J’espère que tu passes d’excellentes fêtes.

 

Juste un petit mot pour te dire que j’avais beaucoup aimé ton raciner / déraciner publié sur Instagram le 22 décembre dernier.

 

Que l’objet soit à la fois lui-même et son image entraîne un jeu subtil entre présentation et représentation. Le geste renvoie à l’histoire de la peinture en ce qui concerne aussi bien ses constituants (la toile de lin, le format...) que son sujet (le paysage en Orient, en Occident).

 

J’aime aussi l’économie de moyens. Le rapprochement de deux matières suffit à faire exister l’œuvre dans sa complexité.

 

Le fait que les racines sortent du tableau en cinq endroits participe peut-être d’une sorte de mauvais esprit (ça se fait pas !), d’une évocation de l’inadaptation, mais surtout d’une expérience des limites, celles qui concernent la surface de la toile, celles de la provenance (entre forêt et ville) et celles de l’arbre lui-même qui passe du sous-sol à l’air.

 

‘l’arbre

c’est du silence

à l’état pur

 

il tombe

dans

le haut’

 

(Christian Ducos, Dans l’indifférence de l’arbre, Saint-Clément, Le Cadran ligné, 2015, p. 20)

 

Du coup je suis allé revoir le travail que tu avais posté le 31 octobre, la toile offerte à la rivière... Très beau aussi.

 

À bientôt j’espère.

Amitiés,

m »