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2017 - nuances de sol : le sang des plantes

Un été passé auprès des plantes et des couleurs qu’elles nous donnent.

 

Les cafés d’Éthiopie, les chicorées du Nord, les thés noirs de Chine, les thés verts du Japon. Mais aussi les plantes du jardin : les feuilles de figuier, de mûrier, de framboisier, d’ortie ; les pétioles de rhubarbe ; les fleurs de rose trémière, de bignone, de pissenlit ; etc.

 

Des couleurs douces, matérielles, vibrantes : comme si elles rayonnaient des racines mêmes de la vie.

 

Ce qui étonne : le grand nombre de plantes qui donnent des nuances de jaune. Le jaune serait-il ainsi la couleur même de la vie ?

 

Sur tes dessins, les couleurs végétales vont-elles se maintenir à travers le temps ? Rien n’est moins sûr, mais est-ce un problème ? Tes pas renoncent à peser lourdement : ils visent la juste et la moindre intervention ; ils acceptent, non pas seulement la fragilité, mais le fait qu’ils n’ont pas à s’imposer à l’espace commun. N’est-ce pas cela qui seul compte en définitive : la légèreté du passage ?

 

Ce qui se dérobe, ce qui s’obstine à échapper, aime-le.

 

Coda : Tu renonces enfin à la peinture acrylique, sans état d’âme, sans regret.

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