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2016 - i2 = j2 = k2 = ijk = - 1

Faut-il, comme il est très convenu de le faire, opposer les réalités mathématiques aux réalités sensibles ? Qu’attendre, par exemple, des quaternions, ces nombres hypercomplexes découverts au XIXe siècle par William Rowan Hamilton – ces nombres qui trouvent un usage important, en géométrie, dans la représentation des rotations spatiales et, en physique quantique, dans la représentation du spin des particules ?

 

Alain Badiou, Éloge des mathématiques, Paris, Flammarion, 2015, p. 117 : « Et voyez le paradoxe : la plupart des gens objectent aux mathématiques leur complexité – ainsi que leur absence d’enjeu existentiel flagrant. Mais justement ! C’est la simplicité des mathématiques, le fait qu’elles sont univoques, sans rien de caché, d’obscur, sans double sens ou tromperie calculée, qui peut nous émerveiller. Et leur indifférence aux opinions dominantes est un modèle de liberté. En ce sens, oui, parvenir en politique ou dans l’amour à une simplicité et à une universalité comparables peut être accepté comme un idéal de vie ».

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